• Il lève le bras, et lorsqu’il lève se bras il renonce, il renonce à sa condition d’être.

    Renoncement si simple et rassurant. Il se noie, il se perd, il s’abandonne. Il s’abandonne à cette masse qui l’accompagne, le guide, par sa conscience collective.

    Faiblesse intime de l’être humain, qui par peur du vide se jette dans l’abime absolu.

    Part le constat qu’il ne contrôle pas tout, il ne contrôle plus rien, pas même lui-même.

     

    A une époque troublée, comme le furent presque tous les âges de l’humanité.

    Il lutte seul contre la pauvreté, la solitude et la misère. Il lutte contre la peur de ces maux que l’Homme fait subir à l’Homme.

    Qui pourrait se targuer d’être plus fort que cette peur ? Lorsque la femme attend, que l’enfant demande, et que la peur lui est servit chaque jour davantage a chaque ouverture du journal.

     

    Cet homme a peur, comme nous pouvons tous avoir peur. A cet homme qui ne contrôle pas tout, mais qui lutte pour contrôler ce qui lui reste. A cet homme est proposée cette promesse simple : "faites-moi confiance".

    Avec force et courage, une idée semble germer, "tu n’y arrives pas, laisse moi t’aider".

    Douce promesse du diable à Faust.

    Faust c’est lui, cet homme, c’est nous.

    Et Faust renonce, Faust choisis d’accompagner cet homme, ces idées, si délicates, si tentantes.

    Tentation intime de simplifier enfin sa douloureuse vie, tentation faite a chacun d’entre nous le soir dans nos lits.

     

    Et cet homme, entouré d’autres hommes, qu’ils voient choisir cette voix, ne peut en être que rassuré : il n’y a pas de perversité, d’immoralité. Il n’y a que raison.

     

    Et il renonce à sa conscience, à sa capacité critique, à son contrôle du monde qui l’entoure.

    Et suit lentement l’embrigadement des masses, auquel il choisit consciemment d’appartenir.

    Son propre corps bientôt ne lui appartiendra plus. Mais qui aurait pu le prévenir ?

    Vous ? Moi ? Sa femme ? Son voisin ?

    Aucun, car tous ont en eux cette même envie intime et enfouie.

     

    Cet homme aurait pu être nous. Ce désir de s’abandonner a la folie collective, il est en nous.

     

    Nous sommes tout autant terrain propice aux germes de ces idées, de cette folie.

    Nous aurions tous pu être Nazi.


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  •  Doucement descendent ses mains

    Entre ses jambes, le long de ses seins,

    Un long frisson l’a fait tressaillir

    Lorsque son corps s’abandonne au plaisir.

     

    Qui que soit cette Femme,

    Fusse t elle fille de roi,

    Aux yeux de ces autres femmes

    Elle ne sera jamais plus que fille de joie

     

    Jalousies, attire cette femme

    Qui sans leur pudeur maladive

    Blottie contre elle l’objet de ses désirs.

     

    Et dans un tourbillon de stupre et de luxure,

    Cette femme nous attire à elle,

    De ce bal charnel

    Où nos sens s’entremêlent.

     

    Mais de cette femme si souvent décrié,

    Mes yeux ne sauraient s’éloigner,

    A quel démon me serais je donné ?

     

    A ceux qui nous répondent que cette fille est facile,

    Que dire si ce n’est que plus grand est notre péril.

    Car quel homme se sentirait viril,                                                                          

    Si cette femme nous refusait son lit ?

     

     

    Fille de joie, ou fille perdu, rare sont les mots qui ne lui sont pas rattaché,

    Mais en cette femme je me sens moi, lorsque dans un cri, elle me précipite, dans les abîmes du plaisir, au cœur de son royaume béni.

     Et que ces femmes aux langues de vipères, que ces hommes auquel elle ne donna suite,

    Retournent à leurs pathétiques hypocrisies, longues vengeances de ceux qui n’ont pu se donner.


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