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Eloge d'une catin
Doucement descendent ses mains
Entre ses jambes, le long de ses seins,
Un long frisson l’a fait tressaillir
Lorsque son corps s’abandonne au plaisir.
Qui que soit cette Femme,
Fusse t elle fille de roi,
Aux yeux de ces autres femmes
Elle ne sera jamais plus que fille de joie
Jalousies, attire cette femme
Qui sans leur pudeur maladive
Blottie contre elle l’objet de ses désirs.
Et dans un tourbillon de stupre et de luxure,
Cette femme nous attire à elle,
De ce bal charnel
Où nos sens s’entremêlent.
Mais de cette femme si souvent décrié,
Mes yeux ne sauraient s’éloigner,
A quel démon me serais je donné ?
A ceux qui nous répondent que cette fille est facile,
Que dire si ce n’est que plus grand est notre péril.
Car quel homme se sentirait viril,
Si cette femme nous refusait son lit ?
Fille de joie, ou fille perdu, rare sont les mots qui ne lui sont pas rattaché,
Mais en cette femme je me sens moi, lorsque dans un cri, elle me précipite, dans les abîmes du plaisir, au cœur de son royaume béni.
Et que ces femmes aux langues de vipères, que ces hommes auquel elle ne donna suite,
Retournent à leurs pathétiques hypocrisies, longues vengeances de ceux qui n’ont pu se donner.
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