• Fermer les yeux

    Et puis cette ombre au fond de l'ombre
    Et puis ces deux mains qui se nouent
    Ces gestes faits et refaits sans en voir le bout
    Et puis cette ombre encore debout

    Le cri d'une sirène
    Quand le jour a déteint
    Parenthèse de peine
    L'oubli jusqu'à demain

    Longues secondes inertes
    Le corps à l'abandon
    Gestes lents, cigarettes
    Puis s'essuyer le front

    Vague regard au ciel
    Pour l'heure ou pour le temps
    Trop de pluie, de soleil
    C'est tout c'qu'il en attend

    Déjà loin de ses haines
    Aussi loin qu'il le peut
    Où ses rêves l'entraînent
    Quand il ferme les yeux

    Et puis cet otage sans cage
    Et puis tous ces hommes en essaim
    Son grave visage, maquillage, sans âge
    Et puis ces billets dans ta main

    Tu peux prendre ses lèvres
    Tu peux goûter sa peau
    Décider de ses gestes
    Même dicter ses mots

    Soumettre à tes plaisirs
    Tant que le compte est bon
    Arracher des sourires
    Même changer son nom

    Maître d'une apparence
    Possédant de si peu
    D'un vide, d'une absence
    Dès qu'elle ferme les yeux

    Quand la peine est trop lourde
    Quand le monde est trop laid
    Quand la chance est trop sourde
    La vérité trop vraie

    Comme au dernier voyage
    Pour y voir enfin mieux
    Enfin d'autres images
    Quand on ferme nos yeux

     

    Goldman


  • Commentaires

    1
    Mardi 11 Mars 2008 à 14:42
    L'oubli jusqu'à demain
    Maître d'une apparence Possédant de si peu D'un vide, d'une absence Dès qu'elle ferme les yeux ... C'est ma vie, ça ! J'adore cette chanson, je ne peux m'empêcher de frissonner à son écoute. Mes mots bien pâles ne peuvent que la paraphraser. Bises :)
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