Où donc ces douces rêveries

Emmènent-elles mon âme endolorie,

Blessé et humilié,

Par cette voix surgie du passé ?

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Quelle douce colline, jardin ou forêt,

Réconfortera mon esprit ?

De ce soulagement quel sera le prix ?

Sans doute celui de l'oubli.

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Mais est-il encore possible d'oublier, les délices et les enfantillages, ces vices et toutes ces promenades, que nous parcourûmes ensemble, nos corps en accord ?

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De nos baisés entremêlés,

A jamais mon cœur est marqué.

Des mots, simples suites alignés dans une phrase... A jamais inachevé.

Je peux tout dire, je peux tout écrire, mais il me semble que jamais je ne transcrirais ce que je ressent au plus profond de mon être.

Il n'est pas de mots assez beau pour un amour aussi grand...

Où que tu ailles mes pensés t'accompagneront à jamais sur ta route.

Mon bras sera toujours la pour te relever, te soutenir.

A jamais dans mon coeur tu resteras.

Dans notre vie nous passons notre temps à quantifier tout ce qui nous entoure.

Combien m'aimes-tu ? Combien m'es-tu fidèle ?

Combien es-tu prêt à sacrifier pour moi ?

Combien d'homme as-tu connu ? Combien d'amis as-tu ?

Est-ce assez ? En veux-tu plus ?

Combien cette voiture ?

Combien gagnes tu ?

Peut-il m'offrir ces plaisirs ? Y en aura-t-il suffisamment ?

Puis-je avoir plus ailleurs ?

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Pourquoi ne voit-on pas que la vie n'est pas qu'une suite de chiffre ?

Pourquoi ne remarque-t-on pas qu'il y a autre chose ?

Et pourtant si l'on n'y regarde de plus près:

Les plus grands bonheurs dans la vie ne sont-ils pas ceux des heures qui ne se comptent plus ?

Lorsque chaque seconde est pleinement vécue, parce que l'on n'attend pas la suivante.

Si l'on ne compare pas tout, peut-être verra-t-on que ce que l'on a est déjà tellement bien.

Peut-être vivra-t-on simplement mais heureux.

La clé du bonheur est-elle l'oubli de ces chiffres qui défilent ? 

Une main effleure un piano,

Une autre tourne lentement les pages d'une partition,

Cherchant de son regard la divine pathétique,

Une jeune femme aux formes sublimes,

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Pousse de soulagement un soupir,

Laissant sa main sur les touches, se remémore

Les notes et les accords,

Composant cette sonate magnifique.

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Son amant, attentif au moindre geste,

Admire cette sublime beauté,

Qu'est cette pianiste passionnée.

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Soudain ses doigts frémissent,

Elle ferme les yeux,

La musique commence.