• L'instant est pur.

    En ce temps où surprend,

    Ce sentiment si constant,

    Et pourtant si sûr.

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    Cet esprit si préparé,

    Alourdi par de sombres certitudes,

    Enhardi par cette liberté,

    Ressentis ce qui n'était qu'un prélude.

    <o:p> </o:p>

    Cette main blanche,

    Ce regard transperçant,

    Le fond chancelant.

    <o:p> </o:p>

    Lui qui s'y refusait,

    Il aimait.

    Qui l'en blâmerait ?


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  • Les temps s'écoulent,

    Et doucement sans accoup,

    Coule nos vies,

    Lentes et futiles.

    Tant de temps

    Passé à regretter,

    Tous ces instants

    Qui ne nous furent donnés,

    Tantôt à torrent s'écoulent nos vies,

    Des tempêtes de l'amour

    Au lent désespoir.

    Lentement,

    Rapidement,

    S'égraine le temps.

    Tente de le saisir il t'échappe,

    Tente de le laisser passer,

    Il se complait à demeurer.

    Tant de doute, d'espoir, de croyance, de faux-sens, non dit,

    Mal dit, oubli...

    Toutes ces erreurs, qui lorsque viendra l'heure nous rappelleront comme la vie passe, tantôt doucement tantôt rapidement, passe et passe encore jusqu'à ce que trépasse.


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  •  

     

     

    LE DORMEUR DU VAL

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    C'est un trou de verdure où chante une rivière,

    Accrochant follement aux herbes des haillons

    D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,

    Luit ; c'est un petit val qui mousse de rayons.

    <o:p> </o:p>

    Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,

    Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,

    Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,

    Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

    <o:p> </o:p>

    Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme

    Sourirait un enfant malade, il fait un somme :

    Nature, berce-le chaudement : il a froid.

    <o:p> </o:p>

    Les parfums ne font pas frissonner sa narine

    Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,

    Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

    <o:p> </o:p>

    Rimbaud, ouvres poétiques

    <o:p> </o:p><o:p> </o:p>

           La guerre, bête immonde tapie au creux de nos âmes.

    Fille de la jalousie, de la violence et des pires penchants humains.

    Triste partie de nos civilisations. De tout temps des hommes se battent, de tout temps les mères pleurent, les enfants crient.

    Tripes, boyaux sordides, hurlement bestiaux, odeur de mort, viols, pillages, destructions.

          Soumissions, perversions, trahisons.

    Toutes ces beautés que l'homme a lui même détruit, douceur à jamais envolée, innocence à jamais perdue, tout cela pour quelques lopins de terre, pour quelques espèces sonnantes et trébuchantes. Guerre de religion, guerre du pétrole, guerre idéologique, guerre de civilisation : guerre de la faim, guerre de la soif, guerre des massacres, guerre des viols.

    Traumatisme à jamais effacé dans nos chairs.

    Bien loin de tous les rêves de gloire, bien loin de tous les paradis, bien loin de toutes richesses, bien loin du courage.

    Seule la mort rôde en grande instigatrice de tous ces désastres, nous ne serons à jamais qu'une proie à moissonner, ne lui offrons pas meilleure récolte.

     


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  • Tout au fond d'un songe,

    Je vagabonde,

    Lent ruisseau qui coule,

    Sous les arbres je marche.

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    Le soleil se couche,

    Lentement les ombres s'étendent,

    Le froid me prend,

    Je tremble.

    <o:p> </o:p>

    La nuit vient,

    Et un temple au loin,

    Illumine la vallée de mille bougies.

    <o:p> </o:p>

    Bien étrange endroit,

    Que cette forêt au soir.

    La route se poursuit devant moi.

    <o:p> </o:p>

    Un renard passe,

    Tourne la tête vers le lointain,

    Et s'enfuit de mon chemin.

    Plus aucun oiseau ne chante.

    <o:p> </o:p>

    Oppressante présence du silence.

    Pesante solitude,

    Le pont s'étend devant moi,

    J'avance.

    <o:p> </o:p>

    Une lumière,

    Des ailes,

    Je prends peur.

    <o:p> </o:p>

    Devant moi se dresse,

    Terrible et magnifique,

    L'archange.


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  • Pas un regard,

    Pas un sourire,

    Voilà combien je représente, rien

    Telle une ombre tu ne me vois plus,

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    Devenue invisible à tes yeux,

    A tout donner tu ne me vois même plus,

    Je ne te manque plus,

    Tu ne me désires plus,

    <o:p> </o:p>

    M'écoutes tu encore ?

    Es tu encore présente lorsque je suis près de toi ?

    Que traverse ton esprit lorsque je te sers dans mes bras ?

    <o:p> </o:p>

    Tu as changé,

    Tu t'es éloigné

    Sans même le voir,

    <o:p> </o:p>

    Je t'ai perdu,

    Quelle partie de toi je ne sais guère,

    Mais jamais je ne la retrouverai.


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